Cette page fournit toutes les informations sur la population,
le matériel et les procédures expérimentales
ayant servi à recueillir les normes ainsi que des exemples
de cotation et des justifications théoriques. Pour toute
information complémentaire, contactez-nous.
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- La population
- Caractéristiques
des enfants
- Généralisation
des normes
- Les images
- Sources et
critères de choix
- Affectation
des images aux catégories, sous-catégories et
thèmes (schémas)
- Les normes
sur les images d'objets isolés
- Justification
théorique du calcul des dénominations et identifications
correctes au niveau de base
- Dénomination
des images isolées
- Identification
(reconnaissance) des images isolées
- Les normes
sur les associations entre objets
- Identification
de l'associé à une cible (parmi 2 non associés
ou distracteurs)
- Type de justification
: taxonomique, thématique ou perceptive
- Force d'association
- Les autres
données disponibles
- Similarité perceptive
entre 2 associés (mesurée chez l'adulte)
- Typicalité :
production d'exemplaires à partir du nom du nom
de la catégorie
- Les procédures
expérimentales
- Dénomination
et identification des images isolées
- Identification
de l’association entre 2 images (parmi des distracteurs)
- Justification
de l’association entre 2 images
- Force de l’association
entre 2 images
- Jugement de
similarité perceptive
- Production
d'exemplaires à partir du nom de la catégorie
- Les auteurs de
ce site
- Financement
- Etablissements
et personnes impliqués
- Les références
bibliographiques

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Les normes relatives à cette banque d'images ont été collectées
durant les années 2000 à 2002 auprès d'enfants âgés
de 3-4 ans à 8-9 ans. Ces enfants étaient scolarisés
dans des écoles publiques de Grenoble (38), d'Aix-en-Provence
(13) et de leurs banlieues, de la Petite Section Maternelle au
Cours Elémentaire Deuxième Année. Les données
fournies correspondent généralement à une évaluation
moyenne effectuée sur 80 enfants environ, par classe d'âge
et par item.
Les pourcentages de dénomination et d'identification des
objets représentés (normes pour images isolées)
sont disponibles pour 6 classes d'âge.
Pour les paires d'images, seul le pourcentage d'identification
d'association est également disponible pour 6 classes
d'âge. Les autres normes qui correspondent 1) au type de
justification verbale avec le pourcentage de chacun d'entre eux
et 2) au score de force d'association ne sont disponibles qu'à partir
de 4-5 ans (5 classes d'âge).
Deux normes supplémentaires ont été établies.
1) Pour une partie des images isolées, un score de typicalité dans
la (ou les) catégorie(s) d'appartenance de l'objet a été calculé sur
40 enfants par classe d'âge, grâce une épreuve
verbale de production d'exemplaires à partir du nom de
la catégorie (et non à partir des images). 2) Pour
les paires d'images, le score moyen de similarité perceptive
a été évalué par 30 adultes.
I.1. Caractéristiques
des enfants
Les enfants ayant fourni une autorisation écrite
de leurs parents ont été testés individuellement
dans leur école (avec l'accord de l'Inspecteur Départemental
de la circonscription, du directeur de l'école et de l'instituteur
de la classe). Un très grand nombre d'enfants a participé au
recueil de données puisque chacun d'entre eux n'a passé qu'une
seule épreuve et n'a généralement été soumis
qu'à une partie des items pour limiter le temps individuel
de passation et s'assurer d'un niveau d'attention correct. Au
total, plus de 6000 enfants ont participé à l'établissement
de ces normes.
Quelques remarques
:
- Les enfants 3-4 ans ont été évalués
alors qu'ils se trouvaient en petite section de maternelle,
ceux de 4-5 ans en moyenne section, etc. Les plus âgés
(8-9 ans) étaient en Cours Elémentaire 2ème
année.
- Il faut noter que, même si dans une
classe donnée, la passation était bien effectuée
auprès de tous les enfants ayant fourni une autorisation
parentale, les données n'ont été calculées
que sur le sous-ensemble de ceux n'ayant aucune année
d'avance ou de retard.
- Le recueil des données ayant été effectué à diverses
périodes de l'année scolaire, les âges
moyens des enfants d'une classe d'âge peuvent présenter
de légères variations selon les épreuves.

I.2.
Généralisation des normes
Niveau socio-économique
Il n'a pas été possible de constituer des échantillons
d'enfants reflétant exactement la répartition
nationale ou régionale des catégories socioprofessionnelles
d'appartenance des parents des enfants testés. Cependant,
nous avons veillé pour chaque épreuve, à ce
que l'échantillon d'enfants soit diversifié.
Cela a été réalisé en proposant
chaque épreuve à des enfants issus de plusieurs écoles
de différents secteurs (par exemple centre ville et
périphérie, quartiers d'immeubles, de standing
ou non, et de maisons particulières). De cette manière,
il y a de fortes chances pour que les données de la
banque soient représentatives de la population des enfants
de même âge des régions testées.
Région géographique
En ce qui concerne la généralisation des résultats
aux autres régions de France, la question paraît
plus délicate. Dans la mesure où la grande majorité des
objets fait partie de l'univers quotidien de tous les enfants
français, il ne devrait pas exister beaucoup de spécificités
géographiques. Cependant, comme l'échantillon
testé provient en majorité de la région
grenobloise et pour une part de la région aixoise, il
est probable que, sur quelques images au moins, des différences
puissent exister vis à vis d'autres environnements géographiques
(par exemple sur les images qui renvoient aux activités
pratiquées en montagne ou à la mer). Il serait, à ce
sujet, intéressant de réaliser des comparaisons
interrégionales.
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363 dessins en noir et blanc d'objets
divers ont été utilisés.
II.1.
Sources et critères de choix
Ces dessins ont été, pour une grande
part, empruntés à des auteurs ayant préalablement établi
des normes, identiques ou non, le plus souvent auprès
d'adultes et sur des populations non francophones (voir références
ci-dessous). Une partie a cependant été spécifiquement
dessinée pour la banque par une infographiste. Ils ont été choisis
pour offrir une palette diversifiée de représentations
d'objets familiers, facilement identifiables.
Sources
Les premières normes de dessins d'objets publiées
(accord sur le nom et sur l'identification de l'image, familiarité de
l'objet représenté et complexité visuelle)
sont celles de Snodgrass & Vanderwart (1980), établies
auprès d'une population adulte américaine. Elles
ont par la suite été établies à partir
des mêmes images dans de nombreux autres pays ainsi qu'auprès
d'enfants américains de 6 ans (Cycowicz, Friedman, Rothstein, & Snodgrass,
1997) en ce qui concerne l'accord sur le nom et sur l'identification
de l'image. C'est la raison pour laquelle, dans un souci de comparabilité,
un grand nombre d'images de notre banque provient de cette source
: 167 sont issues de Snodgrass & Vanderwart
(1980) et 26 de Cycowicz & al.
(1997). Une centaine d'images (170)
a été spécifiquement dessinée
pour le site par une infographiste (source LPNC).
Quelques références bibliographiques
- Alario, F. X., & Ferrand, L. (1999). A set of 400 pictures
standardized for french: Norms for name agreement, image
agreement, familiarity, visual complexity, image variability,
and age of acquisition. Behavioral Research Methods,
Instruments & Computers, 31, 531-552.
- Berman, S., Friedman, D., Hamberger, M., & Snodgrass,
J.G. (1989). Developmental picture norms: Relationships between
name agreement, familiarity, and visual complexity for child
and adult ratings of two sets of line drawings. Behaviour
Research Methods, Instruments & Computers, 21,
371-382.
- Cycowicz, Y.M., Friedman, D., Rothstein, M., & Snodgrass,
J.G. (1997). Pictures naming by young children: Norms for
name agreement, familiarity and visual complexity. Journal
of Experimental Child Psychology, 65,
171-237.
- Martein, R. (1995). Norms for name and concept agreement
familiarity, visual complexity and image agreement on a set
of 216 pictures. Psychologica Belgica, 35,
205-225.
- Sanfeliu, M.C. & Fernandez, A. (1996). A set of 254
Snodgrass-Vanderwart pictures standardized for spanish :
Norms for name agreement, image agreement, familiarity, and
visual complexity. Behaviour Research Methods, Instruments & Computer, 28,
537-555.
- Snodgrass, J.G. & Vanderwart, M. (1980). A standardized
set of 260 pictures: Norms for name agreement, image agreement,
familiarity, and visual complexity. Journal of Experimental
Psychology, 6, 174-215.
Critères de choix
Les objets sélectionnés proviennent des catégories
classiquement utilisées dans les recherches sur le développement
de l'organisation de la mémoire sémantique et
des capacités de catégorisation. En ce qui concerne
les objets naturels, du fait de connaissances plus précoces
sur les animaux, ceux-ci sont surreprésentés
par rapport aux entités du monde végétal.
Quant aux objets fabriqués, ils relèvent pour
la plupart des catégories sémantiques classiques
(comme les vêtements, les jouets, les outils, etc.) mais
leur nombre par catégorie varie pour tenir compte des
connaissances des enfants et certains n'appartiennent à aucune
catégorie classique (exemples, le crayon, le fer à repasser,
etc.). Dans ce dernier cas, les objets ont été choisis
soit parce qu'ils faisaient partie de l’environnement
quotidien des enfants à l’école ou à la
maison, soit parce qu'ils entretenaient des relations avec
d'autres objets représentés dans la banque (exemple,
la niche).
II.2.
Affectation des images aux catégories, sous-catégories
et thèmes (schémas)
Les critères de classification sont destinés à faciliter
la recherche d'images.
Comme indiqué ci-dessus, la plupart des objets appartiennent à des
catégories sémantiques classiques. Ils sont alors
affectés à ces catégories et sous-catégories.
Par exemple, l'image de la vache sera affectée à la
catégorie "animal" et à la sous-catégorie "mammifère".
Quelques objets ne font partie d'aucune catégorie classique
et sont répertoriés sous l'appellation "autre" (exemples,
la brosse à dents, la pince à linge).
Par ailleurs, les objets sont souvent impliqués dans
des scènes ou événements de la vie quotidienne
(comme la ferme, le zoo, etc.). Cette base de regroupement
par thème étant importante pour la structuration
des connaissances chez l'enfant (Nelson, 1983, 1985) et l'adulte
(Ross & Murphy, 1999 ; Lin & Murphy, 2001), elle est
utilisée comme second critère de classification.
A noter qu'un thème inclut alors des exemplaires issus
de plusieurs catégories sémantiques (les objets
du jardin incluent des outils et des plantes, les objets de
la cuisine, des ustensiles, des meubles, etc.).
Ainsi, une image peut-être classée dans plusieurs
catégories ou/et dans un ou plusieurs thèmes,
pour permettre des recherches adaptées aux besoins.
Pour connaître les images de la base, leurs sources
et les catégories (taxonomiques et thématiques) auxquelles
elles ont été affectées, cliquez
ici.

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III - LES NORMES
SUR LES IMAGES D'OBJETS ISOLES
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Les normes de dénomination et d'identification des images
isolées sont issues d'une seule épreuve qui consiste à montrer
chaque image en demandant à l'enfant de la dénommer
(voir la partie VI "Procédures expérimentales" pour
plus de détails). Pour la dénomination, le nom
attendu est celui correspondant au niveau de base (voir justification
théorique ci-dessous).
III.1.
Justification théorique du calcul des dénominations
et identifications correctes au niveau de base
Selon Rosch (Rosch, Mervis, Gray, Johnson & Boyes-Braem,
1976), il existerait, dans les taxonomies d'objets du monde
réel, un niveau privilégié d'un point
de vue psychologique parce qu'il apporterait un maximum d'informations
avec une charge cognitive minimale. Les catégories de
ce niveau, appelé niveau de base (par exemple, chien),
possèdent des exemplaires ayant a) nettement plus de
propriétés communes qu'au niveau surordonné (animal
ou mammifère) mais guère plus qu'au niveau sous-ordonné (caniche)
et b) nettement plus de propriétés qui les différencient
des autres catégories du même niveau qu'au niveau
sous-ordonné (il y a plus de différences entre
par exemple un chien et un chat qu'entre un caniche et un lévrier).
Ces deux caractéristiques (a et b) font que c'est au
niveau de base que l'on pourrait avec le moins d’effort
cognitif et le moins de risque d'erreur généraliser
des propriétés de la catégorie à de
nouveaux exemplaires.
Opérationnellement, le niveau de base est le niveau
le plus inclusif d'une taxonomie auquel sont citées
de nombreuses propriétés communes. Dans une expérience
de Rosch (Rosch, & al., 1976, expérience 1), un
groupe d'adultes a eu pour tâche de citer, en temps limité,
les propriétés caractéristiques de plusieurs
catégories : par exemple, "instrument de musique", "guitare", "guitare
folk" et "guitare classique" pour une taxonomie
non biologique ou "poisson", "truite", "truite
arc-en-ciel" et "truite argentée" pour
une taxonomie biologique. Pour chaque catégorie, le
nombre de propriétés communes a alors été calculé :
seules les propriétés citées par au moins
6 sujets sur 8 ont été retenues.
Dans cette expérience, les résultats diffèrent
pour les taxonomies biologiques et non biologiques. Pour toutes
les catégories non biologiques testées, le niveau
de base se situe au niveau intermédiaire prévu
a priori, par exemple "guitare" ou "piano" pour
les instruments de musique, "marteau" ou "scie" pour
les outils, "pantalon" ou "chaussette" pour
les vêtements, "table" ou "lampe" pour
les meubles, "car" ou "camion" pour les
véhicules. En revanche, pour certaines taxonomies biologiques,
le niveau de base, selon les critères empiriques définis
ci-dessus, se situe au niveau le plus inclusif proposé :
par exemple "poisson" plutôt que "truite", "oiseau" plutôt
que "moineau", "arbre" plutôt que "chêne" et
au niveau intermédiaire pour d'autres : par exemple "pomme" pour "fruit".
Selon cette logique, "bateau" se situerait également
au niveau de base (Cordier, 1983) tandis que "voilier" et "paquebot" seraient
au niveau sous-ordonné.
Quelques références bibliographiques
- Rosch, E., Mervis, C.B, Gray, W.D., Johnson, D.M. & Boyes-Braem,
P. (1976). Basic objects in natural categories. Cognitive
Psychology, 8, 382-439.
- Cordier, F. (1983). Inclusion de classes : existe-t-il un
effet sémantique ? L'Année Psychologique, 83,
491-503.

III.2.
Dénomination des images isolées
Les images sont considérées comme correctement
dénommées si l'enfant fournit le nom commun habituellement
attribué à l'objet représenté.
Dans quelques cas (signalés sur la page image isolée),
plusieurs noms sont acceptés comme par exemple, "bus" et "car" ou
encore "frigo" et "réfrigérateur".
Pour quelques images, pour les raisons théoriques exposées
ci-dessus, sont acceptés à la fois le nom de
l'exemplaire spécifique et celui de la catégorie
inclusive. C'est le cas par exemple pour "bateau" qui
est également accepté comme dénomination
correcte des images "voilier" et "paquebot" ou
encore pour "oiseau" qui est accepté pour "mouette",
appelée "oiseau qui vole" sur le site et "moineau",
appelé "oiseau commun" sur le site.
Calcul du pourcentage de dénominations correctes
Toutes les images ont été présentées
aux enfants de Maternelle (Petite Section, Moyenne Section
et Grande Section) ; les pourcentages fournis dans la banque
sont donc exacts. En revanche, les images dénommées
par au moins 80% des enfants de Grande Section Maternelle n'ont
pas été présentées aux enfants
de Primaire (Cours Préparatoire, Cours Elémentaires
1ère et 2ème années). Le terme "inféré" apparaît
alors à la place du pourcentage exact de dénomination.

III.3. Identification
(reconnaissance) des images isolées
Une image est considérée comme identifiée
si elle a été dénommée correctement.
Mais elle peut l'être aussi en cas d'absence de dénomination.
C'est le cas si l'enfant a fourni suffisamment de propriétés
spécifiques permettant d'identifier sans erreur l'objet
présenté en le différenciant des autres
objets de la même hiérarchie (pour la passoire, "c'est
pour enlever l'eau des pâtes" est accepté alors
que "c'est pour cuisiner" ne l'est pas car cette
expression peut s'appliquer à tous les ustensiles de
cuisine). Pour quelques objets cependant, les mêmes qu'en
dénomination, il suffit que l'on puisse identifier la
catégorie intermédiaire (exemple : "bateau" pour "voilier" ou "oiseau" pour "mouette,
appelée "oiseau qui vole" sur le site").
Calcul du pourcentage d'identifications correctes
Le calcul des pourcentages d'identification correcte est régi
par le même principe que le calcul des dénominations
correctes. Le pourcentage exact n'est pas disponible pour les
enfants de Primaire lorsque les images ont été correctement
dénommées par au moins 80% des enfants de Grande
Section Maternelle. Le score indiqué sur le site comprend
donc le pourcentage de dénominations correctes auquel
s'ajoute celui des identifications correctes. La différence
de pourcentage entre les scores de dénomination et d'identification
indique la proportion d'enfants qui connaissent les objets,
mais non les termes permettant de les dénommer.

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IV - LES NORMES
SUR LES ASSOCIATIONS ENTRE OBJETS
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Les associations sont soit de type taxonomique (deux meubles,
deux fruits, etc.), soit de type thématique ("ballon
de foot et chaussure de sport", "poêle" et "cuisinière",
etc.). A noter que les relations taxonomiques qui ont été proposées
aux enfants ne sont jamais du niveau de base (comme deux
chiens ou deux voitures).
IV.1. Identification
de l'associé à une cible (parmi 2 non associés
ou distracteurs)
Cette épreuve vise à déterminer,
pour un certain nombre d'images considérées comme
des "cibles", dans quelle mesure les enfants reconnaissent
les relations qu'elles entretiennent avec d'autres images.
On présente d'abord la cible, puis trois images parmi
lesquelles une seule est en relation avec la cible (voir la
partie VI "Procédures expérimentales" pour
plus de détails). Les liens, tels qu'envisagés
par nous, sont de 2 sortes : taxonomique si l'objet à choisir
et la cible appartiennent à la même catégorie
sémantique (par exemple, "poêle" et "cocotte-minute" car
ce sont deux ustensiles de cuisine) ou thématique si
l'objet à choisir et la cible appartiennent au même
thème (comme "poêle" et "œuf" car
on peut faire cuire l’œuf dans la poêle).
Chacune des"cibles" choisies a été testée
avec 4 associés : 2 associés taxonomiques et
2 associés thématiques (soit 80 associations
en tout). A noter que toutes les associations avec une cible
donnée sont testées avec les mêmes non
associés, appelés "distracteurs". Le
nom de ces distracteurs est indiqué au bas de la page
qui fournit les normes âge par âge pour l'association.
Le pourcentage d’identification des associations a été calculé,
pour chaque classe d’âge, sur 80 enfants environ.

IV.2. Type de
justification : taxonomique, thématique ou perceptive
Cette épreuve vise à déterminer sur
quelle base sont faites les identifications d'association.
L'identification
d'une association parmi des distracteurs est en effet insuffisante
pour connaître la compréhension que l'enfant en
a. Si l'on reprend l'exemple précédent, l'association "poêle – cocotte-minute" peut
avoir été choisie pour de multiples raisons.
Ce peut être parce que ce sont deux ustensiles de cuisine
ou deux récipients (deux exemples de justification taxonomique)
ou parce que l’on range ces deux objets dans le buffet
de la cuisine (justification thématique) ou encore parce
qu'une poêle et une cocotte-minute sont deux objets de
forme ronde (justification perceptive).
Dans cette épreuve, on présente deux images (une
cible et un associé), puis on demande une justification
verbale de l'association (voir la partie VI "Procédures
expérimentales" pour plus de détails). Les
réponses sont ensuite codées selon les trois
types de justification : taxonomique, thématique et
perceptive. Une explication est cotée perceptive si
l'enfant n’a cité que des propriétés
communes, liées à l'apparence physique comme
la forme ou des parties communes (exemple pour "tournevis" et "perceuse" : "ils
sont tous les deux pointus" et pour "voiture" et "vélo" : "les
deux ont des roues"). Il n'y a pas de difficulté particulière
de cotation pour ce type de justification. A noter cependant
que ce type de justification est peu fréquent pour au
moins deux raisons. D’abord, les associations ne sont
jamais au niveau de base, niveau auquel la ressemblance perceptive
est la plus forte. Ensuite, nous avons veillé à choisir
des associés assez peu ressemblants afin de susciter
majoritairement des justifications taxonomiques ou thématiques.
En revanche, la cotation des explications comme thématique
ou taxonomique est plus délicate. Nous nous sommes basés
tout d'abord sur celles préconisées par Lucariello,
Kyratzis, & Nelson (1992) et Sell (1992), qui toutes deux
font référence aux travaux de Nelson. Selon ces
auteurs, pour établir qu'une justification renvoie à une
relation thématique, il faut que soit mentionné un
lien spatial ou temporel entre les deux objets ou encore une
action commune incluant les deux objets (exemple pour "moufle" et "skis", "on
met des moufles, puis on va faire du ski" et pour "ballon" et "vélo", "on
va jouer au ballon en vélo"). Par ailleurs, pour établir
qu'une justification sous-tend une relation taxonomique, il
faut que la substituabilité des deux objets de la paire
soit clairement énoncée (exemple pour "chien" et "poule", "ce
sont deux animaux ou deux animaux de la ferme" et pour "carotte" et "fraise", "on
les mange tous les deux", qui renvoie nécessairement à la
catégorie des aliments). Il faut noter que le choix
de ce critère implique que les justifications taxonomiques
très générales ("ce sont deux vêtements")
et celles limitées à un contexte d’utilisation
("ce sont deux vêtements pour aller dehors")
ne sont pas différenciées.
Certaines réponses n'ont pas été acceptées
soit parce qu'elles étaient ambiguës (exemple, "parce
que c'est pareil" ou "parce qu'à la maison,
il y a les deux") soit parce qu’elles étaient
trop éloignées de la réalité. Ces
réponses non acceptées sont regroupées
avec les absences de justification.
Calcul du pourcentage de justifications de différents
types
Une fois ces critères mis en place, une quinzaine de
protocoles a été dépouillée en
commun par deux des participants au projet. De nombreux énoncés
restant ambigus, en particulier pour les associations considérées
comme taxonomiques, les critères ont été affinés
et une liste d'exemples types d'énoncés a été établie
pour chaque association. Une centaine de protocoles de tous âges
a alors été cotée indépendamment
par les deux mêmes personnes. Le pourcentage d'accord étant
satisfaisant (95%), le reste des protocoles a été coté par
une des deux personnes seulement.
Ainsi, pour chaque association testée (une cible et
un objet associé), sont fournis trois pourcentages correspondant
aux trois types de justifications pour chaque classe d'âge
: taxonomique, thématique et perceptif. Lorsque la somme
de ces trois pourcentages n'atteint pas 100%, le complément à 100
correspond aux justifications non acceptées et aux absences
de justification. Nous n'avons pas proposé cette épreuve
aux plus jeunes enfants (3-4 ans) car elle s'avère difficile
pour eux et conduit souvent à une absence de réponse
ou à des justifications non acceptées. Il n'y
a donc pas de normes disponibles pour cette classe d'âge.

IV.3.
Force d'association
Cette norme correspond à la perception
qu'ont les enfants du degré d'association entre les
objets d'une paire. Elle constitue un indice privilégié pour étudier
les capacités de catégorisation multiple et de
flexibilité. En effet, en présence d'une cible
et de plusieurs associés, le jeune enfant n'est pas
toujours capable d'identifier les diverses associations (Blaye & Bonthoux,
2001). Cette difficulté peut provenir d'un manque de
flexibilité l'empêchant de passer d'un type de
relation (par exemple thématique) à un autre
(par exemple taxonomique) ou bien peut découler du fait
qu'une association très saillante empêche l’accès à la
seconde association, beaucoup moins saillante (on sait que
les capacités du jeune enfant à inhiber une information
très saillante sont réduites). En proposant deux
associés fortement reliés entre eux, on élimine
la seconde hypothèse.
L'épreuve originale que nous avons mise au point pour
les enfants consiste à montrer des paires d'images (cible
et associé) qui sont présentées à l'enfant
comme étant associées. L'évaluation de
la force d'association se fait à l'aide d'une échelle
de 1 à 10 sur laquelle l'enfant déplace un curseur
(voir la partie VI "Procédures expérimentales" pour
plus de détails). Cette épreuve, du fait de sa
difficulté, n'a été proposée qu'à partir
de 4 ans.
La moyenne et l'écart type des scores de force d'association
sont disponibles sur le site pour chaque tranche d'âge à partir
de 4 ans. Cependant, pour la recherche multicritères,
3 niveaux seulement de force d'association sont proposés
: fort (>=7), moyen (>=4 et <7) et faible (<4).

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V - LES AUTRES
DONNEES DISPONIBLES
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Deux normes ont un statut spécifique.
Il s’agit d’abord de l’indice de similarité perceptive
des associations entre objets qui a été établi
auprès d’adultes et de la norme de typicalité obtenu à partir
du nom des catégories et non à partir des images
d’objets. L’indice de similarité perceptive
apparaît donc une seule fois, en haut de la page qui
fournit les normes d’associations. Quant à la
typicalité, elle est accessible directement à partir
d’une entrée spécifique du menu.
V.1. Similarité perceptive
entre 2 associés (mesurée chez l'adulte)
Dans cette épreuve, il est demandé de juger
sur une échelle de 1 (très peu ressemblant) à 7
(très ressemblant) la ressemblance perceptive entre
2 images. La consigne spécifie de ne juger que sur l'apparence
physique des objets en essayant de ne pas faire intervenir
la signification dans les jugements.
La moyenne et l'écart type des scores de similarité ont été calculés
sur un échantillon d'une trentaine d'adultes, essentiellement
des étudiants en psychologie testés à l'université Pierre
Mendès France de Grenoble. Ils sont disponibles sur
le site, en haut de la page de normes pour l’association.
Cependant, pour la recherche multicritères, 3 niveaux
seulement de similarité perceptive sont proposés
: fort (>=6), moyen (>=3 et <6) et faible (<3).

V.2. Typicalité :
production d'exemplaires à partir du nom de la catégorie
Cette norme a un statut particulier dans la mesure
où elle concerne les noms d'objets et non les images
(voir la partie VI "Procédures expérimentales" pour
plus de détails). De ce fait, elle ne fait pas partie
des indicateurs permettant la recherche multicritères
mais correspond à une entrée spécifique
dans le menu. L'interprétation classique de Rosch (Rosch & al.,
1976) est que la production d'exemplaires, équivalente à un
amorçage de la mémoire sémantique par
le nom de la catégorie, est organisée par la
typicalité. Les exemplaires les plus typiques seraient
produits en premier. L'ordre de production dans une catégorie
serait strict et s'expliquerait principalement par la proximité avec
le prototype.
Pour estimer la typicalité, on calcule la fréquence
moyenne des 5 premiers exemplaires produits en réponse
au nom de la catégorie (Cordier, 1980). Les exemplaires
les plus fréquemment produits parmi les 5 premiers exemplaires
sont considérés comme les plus typiques. La typicalité estimée
de cette manière est fortement corrélée à celle établie
grâce aux jugements de typicalité sur une échelle
(Rosch & al., 1976). Cette norme a été calculée
sur un échantillon de 40 enfants par tranche d'âge, à partir
de 4 ans.
Nous avons utilisé à la fois les catégories
sémantiques classiques (comme les aliments, les animaux,
etc.) et des catégories limitées à un
contexte (comme les aliments du petit déjeuner, les
animaux de la ferme, etc.). La liste des catégories
utilisées est disponible sous l’entrée
du menu "Typicalité" ainsi que le mode de
calcul de cette norme. Le détail de la passation de
cette épreuve est présenté dans la partie
VI "Procédures expérimentales".

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VI - LES PROCEDURES
EXPERIMENTALES
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La passation et les consignes de chacune
des épreuves proposées aux enfants sont exposées
ci-dessous
VI.1. Dénomination
et identification des images isolées
Les images d'objets apparaissent par 8 sur des planches de
format A4 présentées horizontalement. Il y a
3 séries de 10 à 12 planches. Dans chacune, l'ordre
des planches est contrebalancé selon les enfants. Chaque
enfant dénomme une ou deux séries (selon son âge).
La passation dure de 10 à 20 minutes.
L'expérimentateur pointe successivement chaque image
(d'abord les 4 images de la ligne supérieure de gauche à droite,
puis les 4 de la ligne inférieure de gauche à droite)
en demandant à l'enfant pour chaque image : "Dis-moi
ce que c'est-ce que c'est ?" Il ajoute éventuellement
: "Dis moi comment s'appelle cet objet." Si l'enfant
ne répond pas, la question est posée à nouveau
avant de pointer l'image suivante.

VI.2. Identification
de l'association entre 2 images (parmi des distracteurs)
A chaque essai, 4 images sont présentées. La
cible est montrée en premier. Ensuite, 3 autres images
apparaissent en dessous. Parmi celles-ci, une image est en
relation, soit taxonomique, soit thématique avec la
cible, et deux images n'entretiennent aucune relation avec
la cible. On demande à l'enfant de choisir l'image qui "va
bien" avec la cible.
Les 3 options de choix apparaissent en dessous de la cible, à peu
près à égale distance de celle-ci. La
position spatiale de l'associé (à gauche, au
milieu, à droite) est contrebalancée selon les
essais. Il y a 20 cibles et pour chacune d'entre elles, 2 associés
taxonomiques et 2 associés thématiques, soient
80 essais. Ils ont été séparés
en 2 séries de 40 essais. Dans chaque série,
chaque cible apparaît 2 fois, une fois avec un associé taxonomique,
une fois avec un associé thématique. Chaque enfant
doit identifier les associations pour une ou deux séries
(selon son âge). La passation dure une dizaine de minutes.

VI.3. Justification
de l'association entre 2 images
Les images sont présentées par paires : une
image cible et au-dessous, une autre image qui lui est associée
soit de manière taxonomique, soit de manière
thématique. La consigne est la suivante : "peux-tu
m'expliquer pourquoi j'ai mis ensemble ces deux objets, pourquoi
je trouve qu'ils vont bien ensemble ?"
Les 80 associations utilisées dans l'expérience
précédente sont présentées successivement,
en 2 séries de 40. Chaque enfant justifie les associations
pour une ou deux séries (selon son âge). La passation
dure de 15 à 20 minutes.
VI.4.
Force de l'association entre 2 images
Les paires d'images apparaissent de la même manière
que dans l'épreuve précédente, la cible étant
placée au-dessus de l'associé. L'enfant dispose
par ailleurs d'une échelle en bois graduée de
1 à 10 sur laquelle il peut déplacer un curseur.
Nous nous sommes inspirés, pour la construction de cette échelle,
de celle utilisée par les médecins pour évaluer
la douleur chez l'enfant. Les paires d'images sont toutes présentées
comme deux images associées : "tu vois, je te montre
deux images qui vont ensemble. Tu m'indiqueras en déplaçant
la petite main (le curseur) si elles vont très fort
ensemble (on montre les degrés supérieurs de
l'échelle), moyennement fort ensemble (on montre les
degrés centraux) ou pas très fort ensemble (on
montre les degrés inférieurs)." L'expérimentateur
donne un exemple et quelques essais de familiarisation, non
pris en compte, sont réalisés. Eventuellement,
des explications supplémentaires sont fournies durant
ces essais.
Les 80 associations utilisées dans les deux épreuves
précédentes sont présentées successivement,
en 2 séries de 40. Chaque enfant indique sur l'échelle
de 1 à 10 la force des associations pour une ou deux
séries (selon son âge). La passation dure une
vingtaine de minutes.

VI.5. Jugement
de similarité perceptive
Le mode de présentation des paires d'images à juger
est identique à celui des épreuves précédentes,
la cible étant placée au-dessus de l'associé.
On demande à chaque adulte de juger sur une échelle
de 1 (très peu ressemblant) à 7 (très
ressemblant), la similarité perceptive entre 2 dessins
d’objets associés sans tenir compte de leur signification.
La consigne précise le sens du jugement : "vous
indiquerez sur l'échelle dans quelle mesure l'image
du bas (l'associé) ressemble visuellement à celle
du haut (la cible), du point de vue de ses caractéristiques
physiques."
VI.6.
Production
d'exemplaires à partir du nom de la catégorie
Cette épreuve, destinée à évaluer
la typicalité des objets, est purement verbale. Elle
consiste à demander à l'enfant de citer en une
minute tous les exemplaires d'une catégorie. La consigne
est la suivante : dis-moi "tous les animaux" que
tu connais ou "tout ce que l'on mange au petit déjeuner" Pour éviter
des interférences entre des catégories appartenant à la
même hiérarchie catégorielle, 5 listes
de 8 à 10 catégories ont été constituées,
chaque enfant n'étant confronté qu'à une
liste. Les noms de catégories proposés sont tantôt
ceux de catégories classiques à différents
niveaux de la hiérarchie catégorielle (comme
les vêtements, les meubles, les animaux, les oiseaux,
etc.), tantôt ceux de catégories limitées à un
contexte (comme les jouets d'extérieur, les outils de
jardin, etc.).

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VII - LES AUTEURS
DE CE SITE
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VII.1. Financement
Ce site Web a été co-financé par le Programme
Cognitique 2000 du Ministère de la Recherche et le Laboratoire
de Psychologie et NeuroCognition de Grenoble, CNRS UMR 5105.
Il a pu être réalisé grâce à des
personnels de ce laboratoire, du Centre PSYCLE d'Aix en Provence,
de l'IUFM de Grenoble et du CRI de l'Université Pierre
Mendes France de Grenoble.

VII.2. Etablissements
et personnes impliqués
- L'Université Pierre Mendès
France de Grenoble (Grenoble II) :
- Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition (LPNC - CNRS
UMR 5105) : Françoise
Bonthoux (Maître de Conférences en Psychologie
du développement), Christine
Cannard (Ingénieur d'études),
- Centre de Ressources Informatiques (CRI) : Jacques
Trinquart (Ingénieur d'études),
- L'Institut Universitaire de Formation des
Maîtres (IUFM) de Grenoble : Caroline
Schreiber (Maître de Conférences
en Psychologie, cellule TICE),
- L’Université de Provence
: Centre de Recherche en Psychologie du Langage, de la Connaissance
et de l'Emotion (PsyCLÉ) : Agnès
Blaye (Maître de Conférences
en Psychologie du développement).
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VIII - REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
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- Alario, F. X., & Ferrand, L. (1999).
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name agreement, image agreement, familiarity, visual complexity,
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- Blaye, A., & Bonthoux, F. (2001).
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Psychologique, 83, 491-503.
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Psychology: General, 130, 3-28.
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